lundi 10 décembre 2012

le Temps des cerises

le Temps des cerises (1867)

Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au coeœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !


Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !


Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
  Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !


J'aimerai toujours le temps des cerises,

C'est de ce temps-là que je garde au cœoeur
Une plaie ouverte !

Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...

J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœoeur !  


Jean-Baptiste Clément dédia "Le Temps des cerises" à une ambulancière prénommée Louise, qui pendant la Commune, avait ravitaillé les fédérés. Plusieurs décennies plus tard, Mouloudji, ou Yves Montand, artistes engagés, inscrivirent cette romance à leur répertoire. 



 

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