samedi 16 février 2013

le Bal des Laze

le Bal des Laze (1968)

Je serai pendu demain matin
Ma vie n'était pas faite
Pour les châteaux.
Tout est arrivé ce soir de juin
On donnait une fête
Dans le château .

Dans le château de Laze
Le plus grand bal de Londres
Lord et Lady de Laze
Recevaient le grand monde
Diamants, rubis, topazes
Et blanches robes longues
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé.

Je serai pendu demain au jour
Dommage pour la fille
De ce château.
Car je crois qu'elle aimait bien l'amour
Que l'on faisait tranquille
Loin du château.

Dans le château de Laze
Pour les vingt ans de Jane
Lord et Lady de Laze
Avaient reçu la Reine
Moi le fou que l'on toise
Moi je crevais de haine
Caché dans le jardin
Moi je serrais les poings
Je regardais danser
Jane et son fiancé.

Je serai pendu demain matin
Ça fera quatre lignes
Dans les journaux.
Je ne suis qu'un vulgaire assassin
Un vagabond indigne
De ce château.

Dans le château de Laze
Peut-être bien que Jane
A l'heure où l'on m'écrase
Aura un peu de peine
Mais ma dernière phrase
Sera pour qu'on me plaigne
Puisqu'on va lui donner
Un autre fiancé
Et que je n' pourrai pas
Supprimer celui-là


En 1968, tandis que Julien Clerc sort de l'ombre, grâce à "La Cavalerie", Michel Polnareff fait à nouveau preuve de son génie mélodique avec "Le Bal des Laze". Cette chanson possède une atmosphère digne des grandes productions britanniques de l'époque et habille magnifiquement les paroles de Pierre Delanoë qui nous raconte l'histoire d'un jeune homme amoureux d'une fille de bonne famille, qui va aller jusqu'à tuer le fiancé de cette dernière. Il va alors faire cette confession avant d'être pendu le lendemain. 
Pierre Delanoë démontre qu'on peut écrire une histoire époustouflante en 5 minutes et Polnareff lui donne toute sa force. On ne peut qu'admirer ce travail d'orfèvre qui donna l'un des plus beaux joyaux de la chanson française. 



   

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