mardi 5 mars 2013

Déshabillez-moi

Déshabillez moi (1968)

Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés.
Et d´abord, le regard
Tout le temps du prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m´habitue, peu à peu...

Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez m´hypnotiser, m´envelopper, me capturer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Avec délicatesse, en souplesse, et doigté
Choisissez bien les mots
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau
Voilà, ça y est, je suis
Frémissante et offerte
De votre main experte, allez-y...

Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Maintenant tout de suite, allez vite
Sachez me posséder, me consommer, me consumer
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Conduisez-vous en homme
Soyez l´homme... Agissez!
Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Et vous... déshabillez-vous!


Juliette Gréco, égérie de Saint Germain des Prés de l'âge d'or, a interprété les fines plumes de la chanson française avec un certain détachement qui a fait mouche. C'est vrai pour Prévert et Kosma (les feuilles mortes), pour Queneau (Si tu t'imagines) ou pour Gainsbourg (la javanaise). Cela l'est aussi pour Robert Nyel qui lui a concocté ce sensuel "Déshabillez moi", que la chanteuse interprète avec humour mais surtout une sophistication typiquement française, rive gauche même. 

  

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